Les raisons de la réussite

Alors que les obsèques de Paul Ruaudel, ancien maire et l'un des pères du jumelage avec la commune d'Uttenreuth viennent d'être célébrés en présence de Karl Köhler, maire de la commune allemande, retour sur la réussite d'un jumelage avec Bernard Mainguy, président de Grüss Gott depuis 16 ans.

Qu'a apporté ce jumelage aux habitants des deux communes ?

Les échanges entre habitants adultes ont tissé des liens très forts dont le meilleur exemple est ceux qui existaient entre les deux maires, des liens qui allaient au-delà de leurs fonctions. C'est vrai, il y a d'innombrables liens très forts qui se sont noués entre les familles qui vont bien au-delà des échanges annuels entre les deux comités de jumelage Grüss Gott (en France) et Amitié (en Allemagne) : les gens se reçoivent et passent des vacances ensemble même si le barrage de la langue existe encore ! On participe, à notre manière, à la construction de l'Europe et, comme l'a dit K. Köhler à l'église, Saint-Grégoire et Uttenreuth sont deux communes soeurs.

Et avec les plus jeunes ?

C'est là aussi extraordinaire : grâce aux adhérents et aux enseignants des deux écoles élémentaires qui se sont impliqués dès le début, les jeunes écoliers ont demandé à continuer ces échanges lorsqu'ils sont devenus collégiens. Depuis, les échanges se perpétuent chaque année. Une année les écoliers allemands sont reçus en France (42 cette année), une année les ados français sont accueillis en Allemagne (23 cette année) et l'on change l'année suivante ! Une fois encore, c'est là que se fait la construction européenne : on construit l'Europe à notre niveau.

En conclusion...

Le pari est gagné, au moins jusqu'à maintenant, et je suis confiant, même si il n'y a plus de cours d'allemand en primaire et même si les subventions de Bruxelles sont aléatoires...

Pratique. Contact. Bernard Mainguy, 02 99 68 85 92.

Publication Ouest France    mercredi 22 octobre 2002